La liberté en mode slow travel à bord d’un bateau sans permis, c’est possible dans les Flandres. Il n’y a pas que sur le canal du Midi ! C’est lors d’un reportage photo de 4 jours pour VNF, les voies navigables de France, que nous sommes partis en itinérance en bateau sans permis au fil de l’eau de Lille dans les Hauts-de-France à Gand en Belgique en passant par Courtrai et Deinze. L’occasion idéale d’explorer le nord de la France et une partie de la Belgique en bateau sans permis mais pas que !
Le tourisme fluvestre (tourisme fluvial et cyclotourisme), une autre façon de visiter un territoire.
Il y a tellement de modes de déplacements possibles pour découvrir le canal de la Deûle et la rivière de la Lys ! Nous en avons testé quelques uns : tandem, tramway historique, vélo à assistance électrique et Néolys, une sorte de soucoupe flottante électrique. On te raconte nos aventures dans ce nouveau billet de notre blog voyage OneDayOneTravel avec tous nos conseils pratiques très utiles si toi aussi, tu veux partir à la découverte des Hauts-de-France et des Flandres au fil de l’eau. Allez, on agrémente le tout de belles photos, histoire de te faire craquer ^^
Bateau sans permis et cyclotourisme en Flandre : Tourisme fluvestre de Lille à Gand
C’est un itinéraire transfrontalier entre la France et la Belgique que nous te proposons avec la rivière de la Lys comme fil conducteur.
1. Au bord de l’eau : Le canal de la Deûle et la rivière de la Lys
Nous allons, en ce premier jour de découverte, suivre le canal de la Deûle de Lille à Deûlémont. Puis nous longerons ensuite la rivière de la Lys jusqu’à Sailly-sur-la-Lys. Le tout en tandem, en tramway historique et en vélo à assistance électrique. Tout un programme pour découvrir une partie du val de Deûle !
Au bord de l’eau en tandem et en tramway
Notre parcours démarre à Lille. Avant le départ, nous passons une très bonne nuit à l’hôtel du Couvent des Minimes **** (lien booking pour comparer). C’est l’un des hôtels emblématiques de la ville de Lille. Très bien situé pour rayonner dans le centre historique, l’établissement est idéal en court séjour. Un centre-ville qu’on avait eu grand plaisir à visiter quelques jours en juin dernier lors de notre tour de France des régions. La vidéo est par ici.
L’hôtel a aussi l’avantage d’être à deux pas du canal de la Deûle, là où démarre notre aventure de 4 jours au fil de l’eau.
Tout commence le long du canal de la Deûle à l’association Le Grand Huit située au 2, avenue Léon Jouhaux où un tandem nous attend. Première fois pour nous et franchement on se débrouille plutôt bien !
Rejoins-nous sur Instagram
Nous empruntons le chemin de halage puis une piste cyclable aménagée jusque Marquette-lez-Lille. C’est très vert dès le départ et donc forcément très agréable. Aucun soucis de synchronisation sur le tandem. On se relaye pour pédaler. C’est vraiment insolite en tout cas comme moyen de locomotion pour découvrir la banlieue de Lille.
Arrivés à Marquette-lez-Lille, nous troquons alors notre tandem en montant à bord du tramway touristique de la vallée de la Deûle AMITRAM en direction de Wambrechies.
Un tramway historique qui longe le canal de la Deûle et qui fonctionne encore actuellement sur quelques kilomètres grâce à une association créée en 1968 par 2 passionnés. Tout a commencé avec une première motrice de 1927 retrouvée au fond d’un jardin et qui servait de cabane ! Une belle histoire comme on les aime.
Au bord de l’eau pour visiter son patrimoine
Plus qu’un pont à traverser et nous voilà à Wambrechies. La ville possède unmoulin à eau qui abrite depuis le début du XIXe siècle une distillerie de genièvre. Nous sommes en 1817 plus exactement et la distillerie de Claeyssens ouvre ses portes.
Tout est là pour faciliter la production de l’alcool dont le canal de la Deûle où les céréales arrivent directement par péniche et dont le moulin à eau qui permet de broyer les céréales sur place. On apprend tellement de choses pendant la visite qu’on ne va pas tout reprendre ici. La dégustation est évidemment le moment fort de la visite de la distillerie. On y va doucement car pas mal de kilomètres nous attendent pour rejoindre l’étape de ce soir.
Au bord de l’eau en vélo à assistance électrique
C’est maintenant en vélo à assistance électrique (VAE) que nous quittons Wambrechies en direction de Sailly-sur-la-Lys. Sur le parcours, nous quittons le canal de la Deûle pour longer depuis Deûlémont la rivière de la Lys surnommée depuis le début du XIXe siècle, la rivière d’Or.
Pourquoi un tel surnom ?
Le lin est cultivé et transformé en tissu en Flandre depuis des siècles. Un savoir-faire qui se transmet de génération en génération. La teinte Or de la rivière de la Lys venait du rouissage du lin, c’est à dire de la décomposition des fibres de la paille. D’où son surnom de « Golden River » donné au début du XIXe siècle.
Nous passons par Houplines, Armentières et Erquinguem-Lys. L’atmosphère est bucolique. L’ambiance très champêtre. Bienvenue dans la vallée de la Lys. Et le beau temps est de la partie pour cette première journée. On en profite. Nous atteindrons Sailly-sur-la-Lys pour la nuit.
Au bord de l’eau pour bien dormir
Nous nous installons dans notre gîte de randonnée à l’écolodge de la Lys. Un unique hébergement tout en bois situé vraiment à 2 pas de la rivière de la Lys. L’accès est direct depuis le chemin de halage par lequel nous arrivons. Très pratique. Sur place, tout est là sauf les draps et serviettes de bain. Nous, on a prévu nos sacs de couchage.
- Le + : Son petit prix, à partir de 36€/nuit jusqu’à 4 personnes.
- Le – : On n’en a pas trouvé surtout pour un prix si doux.
Au bord de l’eau pour bien manger
Pour dîner, on reprend nos vélos direction Estaires pour tester des spécialités locales de Flandres à l’Estaminet Chez Léon au 11, place du Maréchal Foch. La décoration est typique, tout en bois, avec les nappes à carreaux rouges et blancs pour couvrir les tables. Côté assiettes, c’est cuisine du terroir. Ce soir, Franck se laisse tenter par un welsh et Richard par une carbonnade Flamande.
Sur l’eau pour le fun !
Nous rejoignons le village de Haverskerque et plus exactement la halte fluviale de Saint-Venant où on teste, en cette matinée de 2ème jour, le Néolys, une sorte de soucoupe flottante électrique qui permet de naviguer pour le plaisir sur la rivière d’Or. Rien de violent.
La prise en main est très facile et très rapide. On se déplace grâce à un joystick. Pas besoin de permis.
- Association Lys sans frontières
- À partir de 15€ le créneau.
Au bord de l’eau pour rendre visite aux artisans locaux
Nous faisons ensuite une pause sur la route de la Gorgue dans la zone artisanale de la Rivière d’Or, l’autre nom de la rivière de la Lys, à Merville. On déguste de délicieuses bières artisanales à la brasserie du Pays Flamand. L’occasion aussi de visiter toute la chaîne de production. On aime l’ambiance du bar mais aussi l’authenticité du patron et sa passion pour la défense du savoir-faire local.
Puis, nous profitons d’une pause pique-nique sur l’île Déliot avant d’aller déguster les gaufres du pays flamand de l’artisan Jean-François Brigant au 4, rue Victor Hugo à Houplines. Un savoir-faire perpétué depuis 1933 par l’artisan-gaufrier. Rien n’a changé en terme de recette mais de nouvelles saveurs ont été inventées depuis l’ouverture de l’établissement comme la gaufre à la rose ou la gaufre au mojito !
2. Sur l’eau à bord d’un bateau sans permis : D’Halluin à Gang
Nous nous rendons ensuite à la frontière belge, au port d’Halluin plus exactement où nous attend Rik Hillewig de la compagnie de location de bateaux de croisière fluviale sans permis Le Boat.
2.1. La formation et la prise en main du bateau sans permis
L’heure est venue de se familiariser avec le bateau Horizon 4 qui sera notre maison flottante pour les 2 prochains jours. 9 couchages, 4 salles de bain ! Certes il n’y a pas besoin de permis permanent lorsqu’on loue ce genre de bateau mais une formation préliminaire est quand même nécessaire avec un instructeur. Si celui-ci estime que ton niveau est trop faible au terme de l’heure de formation, il se réserve le droit de ne pas te délivrer de permis provisoire.
La sécurité avant tout. Le temps de formation est partagé entre une visite technique approfondie du bateau, une partie plus théorique notamment sur les règles de navigation et la sécurité, et enfin un debrief complet sur l’itinéraire prévu.
Puis, après quelques explications sur la conduite du bateau devant les commandes, j’allume le moteur. Oui c’est moi (Franck) qui sera le capitaine ! Richard arrive à mieux faire les nœuds marins que moi ^^
C’est parti pour les premières manœuvres. Avant de penser à avancer, il faut déjà se dégager du quai. Richard largue les amarres.
Avancer, c’est facile. Faire demi-tour ou reculer est une autre paire de manches surtout que notre bateau mesure 13,50 m de long sur 4,35 m de large. C’est plus grand qu’un semi-remorque ! 9 personnes peuvent dormir à bord !
On te rassure, le Boat propose aussi des bateaux de croisière plus petits si vous êtes moins nombreux.
La prise en main du bateau n’est pas évidente au début mais on va dire que c’est comme pour tout, c’est avec l’expérience et les heures de navigation que les automatismes arrivent. Il faut cependant toujours rester prudent et comme dit Rick :
« Il faut toujours avoir des yeux à l’avant, sur le côté mais aussi à l’arrière. »
Le soir, nous dînons à Menin côté Belgique au bar-restaurant de la Piscine Badhuis. Situé au-dessus de la piscine municipale, l’établissement propose des assiettes pas chères et très simples. Spaghettis et lasagne pour nous ce soir. Le restaurant est à quelques centaines de mètres de notre bateau. Pratique.
On dormira comme des bébés la première nuit à bord du bateau sans permis.
2.2. Que la croisière en bateau sans permis commence : Menin – Courtrai – Deinze
C’est à l’aube du 3ème jour de ce séjour en Flandre que nous profitons de ce magnifique lever de soleil sur Menin côté Belgique et sur le port d’Halluin côté France à bord de notre bateau sans permis.
Après un bon café à bord, nous larguons les amarres en direction de Courtrai.
Pas d’écluse sur ce premier tronçon très large mais bien fréquenté par les péniches de marchandises. Il y a du remous et il faut toujours être très vigilant lorsqu’on se croise. On a le temps de profiter du paysage tantôt champêtre tantôt industriel. C’est ce contraste qui anime une bonne partie du grand Nord.
Puis les premiers immeubles apparaissent. L’urbanisation se densifie. Nous arrivons à Courtrai.
Grâce à notre carte de navigation, nous localisons le débarcadère. Il y en a deux mais un seul nous est accessible pour cause de hauteur de pont. Et oui, il faut aussi faire attention à ça en bateau sans permis. Aucun problème pour manœuvrer jusqu’à destination.
Visiter Courtrai pour la première fois
C’est la fin de matinée. Le timing est parfait pour faire une visite de Courtrai avec un greeter de Toerisme Leiestreek. On adore ce concept qui permet d’appréhender une ville au travers du regard de l’un de ses habitants. Emmanuel nous accueille sur l’un des petits ponts fleuris qui enjambe le bras de la Lys. C’est parti pour 2 heures d’exploration de la ville de Courtrai.
Et ça tombe bien car la marche à pied (tout comme le vélo) reste le meilleur moyen de visiter Courtrai.
On se dirige directement vers le beffroi de Courtrai, l’impressionnant emblème de la ville.
Près de l’église Onze-Lieve-Vrouwkerke, nous traversons le quartier du Béguinage qui, avec les murs tout blancs des basses demeures, nous rappellent les villages blancs andalous ou certains des Pouilles en Italie du Sud. Bon ok les toits sont différents ^^ C’est un véritable village dans la ville qui nous transporte ailleurs mais pas de doute, avec la maison à double pignons à redents qu’on voit sur cette photo, nous sommes bien en Flandres !
On passe aussi par la place Begijnhofpark (Parking Houtmarkt) où se situe l’office de tourisme de toerisme Kortrijk. Rien que le bâtiment vaut le coup d’œil.
Le pont Guido Gezellepad, ses 2 tourelles Broeltorens et les berges aménagées partiellement sont à ne pas rater.
On déjeune au café Damast qui est le restaurant du café du musée du lin qu’on n’aura malheureusement pas le temps de visiter mais qui vaut vraiment le coup d’œil à en croire Emmanuel.
C’est dans une ambiance moderne et très chaleureuse à la fois que le chef propose des plats régionaux frais, authentiques et élaborés. On est dans un ancien bâtiment industriel, une adresse où tout commence avec le menu. C’est un magazine où au milieu de la lecture d’articles, on retrouve la carte. Excellent concept !
- Le + : les événements piano jazz
- Café Damast
Adresse : 28A, Noordstraat
Tél : +32 56 98 00 86
Horaires : Ouvert du mardi au jeudi et le dimanche de 9h à 20h, vendredi et samedi de 9h à 22h. Fermé le lundi
On reprend la navigation après déjeuner. En théorie, 2h30 de navigation nous attendent. Nous en avons mis plus de 5 !
2 écluses ralentissent le trafic sur le parcours et nous ne sommes pas seuls sur la rivière d’Or aujourd’hui. Aucune priorité n’est accordé surtout par rapport aux énormes péniches de marchandises qui remplissent vite les écluses. Et elles sont énormes. On fait la queue. L’attente a duré 1h30 pour la 1ère écluse et 1h pour la 2ème écluse. On comprend mieux les propos de Rick qui, la veille, nous avait dit :
« En tant que capitaine, on sait toujours à quelle heure on part mais jamais à quelle heure on arrive ! »
Ces mots ont longtemps résonné dans nos têtes surtout que la météo est venteuse et pluvieuse aujourd’hui. Pour résumer, ce n’est pas le jour idéal pour naviguer mais on assure ^^
30 minutes avant notre arrivée à Deinze, la rivière de la Lys se divise en 2. Nous quittons la large rivière pour son bras plus étroit et sinueux et donc beaucoup moins fréquenté car réservé uniquement aux petits bateaux de plaisance. Notre bateau sans permis correspond à la taille maximale d’embarcation susceptible de passer par là. C’est pour dire.
Le calme est donc absolu. On ne croise que peu de bateaux à cause de (ou grâce à) la faible hauteur des ponts. Il y a aussi des ponts Levants larges de 5m seulement ! Pour rappel, notre bateau sans permis fait 4,35 m de large. Mieux vaut avoir le compas dans l’œil ^^ On passe d’ailleurs un premier pont Levant juste avant de nouer nos cordes pour passer la nuit.
Vue l’heure tardive de notre arrivée à Deinze et notre fatigue, nous faisons juste un rapide tour de ville de nuit à pied malgré nos vélos que nous avons à bord. Mine de rien, même si piloter un bateau sans permis et découvrir une région en totale liberté restent un plaisir, le tronçon du jour n’aura pas été de tout repos. Trop hâte de naviguer sous de meilleures nouvelles conditions. C’est toute la richesse de ce parcours aussi.
Nous dînons juste en face du bateau chez BrunO. On adore la décoration et l’aménagement très cosy du restaurant. On s’y sent bien et on voit tout autour de nous que les locaux sont décontractés. En 2 mots, l’ambiance est chaleureuse.
2.3. Croisière en bateau sans permis de Deinze à Gand
Nous dormons tellement bien à bord de notre bateau sans permis que nous en profitons pour traîner un peu au lit le matin du 4ème jour.
Après une douche à bord et un bon petit-déjeuner (il y a un supermarché juste à côte), nous larguons les amarres direction Gand. 2h30 de navigation nous attendent en pleine Flandre orientale. La météo nous promet des éclaircies. Yes !
Très vite, nous tombons sur un nouveau pont Levant. On n’aperçoit alors un panneau nous indiquant de klaxonner pour que quelqu’un vienne actionner le pont. C’est rapidement chose faite. Un homme s’anime au café du coin et actionne le mécanisme qui permet de lever le pont routier pour nous laisser passer. Nous passons avec brio ce second pont Levant malgré l’étroitesse du passage.
Les habitats se font rares. Nous sommes très vite plongés dans un décor champêtre au fil de la Lys où nous ne croisons que oies, hérons, canards et vaches. Le parcours est de plus en plus étroit et sinueux. Nous prenons un vrai plaisir à naviguer tranquillement. Ce n’est pas du tout monotone, bien au contraire. Nous ne pouvons pas aller vite mais au moins, on profite. Le plaisir du slow travel.
Nous arrivons aux abords du village d’artistes de Laethem-Saint-Martin qui abritent de sublimes demeures bourgeoises.
On aperçoit quelques magnifiques châteaux aussi puis des maisons contemporaines.
Des villas de magazine se succèdent au fil des pontons et des embarcations. Comme le village abrite de nombreux artistes, il n’est pas rare de croiser des œuvres d’Art contemporaines dans les jardins aux pelouses parfaitement entretenues. C’est magnifique, le tout dans une harmonie parfaite avec la nature. Les habitants dont certains doivent certainement être connus n’hésitent pas à nous faire un hello de la main lorsqu’ils nous voient passer. Il faut avouer qu’on ne passe pas inaperçu à bord de notre énorme bateau sans permis aux allures de yacht !
Nous voici arrivés au village d’Afsnee. Il est impossible d’imaginer que nous ne sommes qu’à 10 minutes de voiture du centre historique de Gand et pourtant. Le cadre est champêtre voire impressionniste.
Pour la première fois, on va déjeuner au restaurant en bateau sans permis !
Autant vous dire que lorsqu’on arrive avec ce genre de bateau sans permis au restaurant, on ne passe pas inaperçu. Bienvenue au restaurant gastronomique Nénuphar qui a la bonne idée d’être au bord de l’eau et d’avoir un quai devant sa terrasse extérieure.
Depuis le XIXe siècle, l’établissement a toujours été fréquenté par les familles bourgeoises de Gand. Les peintures de Gustave De Smet présentes dans le restaurant en témoignent et pourtant une certaine modernité règne aussi ici.
Richard craque sur les moules au vin blanc (30€), Franck pour un plat imprononçable, le van mechelse koekoek (28€), le vol-au-vent qui est l’une des spécialités de la Belgique. Assiettes généreuses et gourmandes dans un cadre authentique et chaleureux.
Nous remontons pour la dernière fois à bord.
Le décor s’urbanise de plus en plus jusqu’à ce qu’on se retrouve en plein centre-ville de Gand. Gand, notre destination finale atteinte en 1 petite heure à peine. Après pas mal de manœuvres pour parquer le bateau sans permis, on débarque heureux d’avoir vécu cette magnifique Aventure.
Car ça ne parait pas comme ça, mais piloter un tel bateau sans permis fait vite monter le taux d’adrénaline ^^
2.4. Visiter Gand pour la première fois
On pose nos affaires à l’hôtel Ghent River**** (lien booking pour comparer) en bord de Lys. 77 chambres dans un site à la fois historique et contemporain au cœur de la ville de Gand. C’est l’un des hôtels emblématiques de Gand et le seul de la ville à pouvoir accueillir ses clients en bateau. En fait, l’hôtel est la fusion de 2 bâtisses, une maison de style Renaissance et une ancienne rizerie construite au milieu du XIXe siècle.
On adore l’esprit de l’hôtel surtout qu’on y dort bien en plus. Quant au petit-déjeuner, on le prend sous une immense verrière qui permet de profiter d’une très belle vue sur les toits du quartier. Enfin, avantage certain, l’hôtel Ghent River est très bien situé.
Enfin, depuis l’hôtel Ghent River, on peut facilement visiter Gand à pied, ce qu’on a fait sur les quelques heures de la journée qu’il nous restait.
Visiter Gand pour la première fois
En quittant l’hôtel, on se retrouve directement dans le cœur piétonnier de Gand. Nous ne croisons autrement que des vélos et des tramways. La ville est super agréable et animée. On découvre une ville étudiante à l’atmosphère détendue avec ses bières à foison et ses gaufres locales. On a un bon feeling dès le départ.
Ce qui marque immédiatement, c’est toute l’Histoire qui nous entoure au travers de l’architecture des façades des bâtiments, mais aussi une certaine modernité. Elle est moins touristique et plus authentique que sa grande sœur Bruges.
Du château médiéval des comtes de Flandre, le seul en Flandre, aux bâtiments les plus récents, Gand est un véritable melting pot d’architectures car la ville a été riche pendant des siècles grâce au commerce du lin.
C’est incroyable, l’Art est absolument partout. La preuve, on peut visiter l’église Saint-Jacques du XIIe siècle (Sint-Jacobskerk) et ses sièges créés par un designer contemporain natif de Gand ou partir à la recherche du street-art.
Pour la petite histoire, même les réverbères qui éclairent la place Sint-Veerleplein où se situent l’office de tourisme de Gand et le château des comtes de Flandre participent à la vie culturelle de la ville.
Les réverbères de la place se mettent à clignoter dès qu’il y a une naissance à Gand !
Et pour finir notre Aventure au fil de l’eau et notre journée, nous embarquons sur l’une des barques typiques qui sillonnent les canaux de Gand. L’occasion d’avoir un autre regard sur le centre historique de la ville. L’activité incontournable !
Les canaux sont encore beaucoup plus étroits que la rivière de la Lys et l’embarcation aussi ^^ Le temps de visite est de 30 minutes en hypercentre de Gand. On se croirait à Venise, avec les briques en plus ^^
Les nuages se dispersent enfin. On arrive à prendre quelques clichés avec un peu de ciel bleu. Mais le soleil se cache bien vite dans les ruelles piétonnières de Gand.
On prend quand même le temps de se rendre sur le pont Saint-Michel où on peut admirer les 3 clochers principaux de la ville de Gand : le beffroi, l’église Saint-Nicolas et la Cathédrale Saint-Bavon.
Après une petite pause en bord de canal comme aiment le faire les locaux, nous dînons dans une institution, le restaurant Chez Léontine qui a la bonne idée d’être dans un bâtiment historique du centre de Gand et en bord de Lys. Nous dégustons des spécialités locales à l’étage. Prévoir un peu d’attente car l’établissement fait partie des incontournables quand on vient visiter Gand pour la première fois.
Nous étions vraiment crevés ce dernier soir mais sinon on te conseille de ne pas nous suivre au lit tout de suite ^^ et de visiter Gand de nuit à pied. Beaucoup de façades sont mises en lumière. C’est magnifique parait-il.
Après une bonne nuit à l’hôtel Ghent River**** et un bon petit-déjeuner le lendemain matin, nous rentrons direction Paris avant un nouveau départ dans les Alpes. Mais ça, c’est une autre histoire qu’on te racontera dans un prochain billet de blog à paraître courant octobre.
En conclusion de cet itinéraire au fil de l’eau de Lille à Gand,
Ces 2 derniers jours en itinérance à bord du bateau sans permis resteront 2 jours de bonheur et de sensations fortes. Le nord de la France et la Belgique ont réussi à nous dépayser !
On a adoré naviguer bien sûr car le temps s’écoule autrement à bord. Le plaisir du slow travel. On prend aussi un énorme plaisir à débarquer en plein centre d’une ville comme Courtrai et de partir instantanément à sa découverte facilement. Naviguer est encore une autre façon de voyager.
Et bien sûr, les canaux et les rivières en Europe se découvrent aussi de plus en plus facilement au bord de l’eau grâce aux chemins de halage de mieux en mieux aménagés notamment grâce à l’action de Voies Navigables de France (lien vers la page Facebook de VNF) et qui laissent libre cours aux itinéraires de découverte le long des voies navigables.
Tu peux nous rejoindre sur les réseaux sociaux Twitter, Facebook et Instagram où nous partageons nos voyages en direct. En vidéo, c’est aussi sur YouTube. Pour ne rien perdre de notre actualité, inscris-toi à notre newsletter. Et si tu as des questions relatives à ce billet de blog voyage, on se retrouve ci-dessous dans la barre de commentaires et aussi sur notre forum Facebook.
Article écrit et publié par nos soins en octobre 2018 avec une totale liberté de ton dans le cadre d’un reportage photos pour VNF. Nos propos n’engagent que nous. Des liens affiliés présents dans cet article nous permettent aussi de toucher une commission sur les ventes sans aucun coût supplémentaire pour nos lecteurs et ce qui nous permet tout simplement de poursuivre nos aventures en France, en Europe et autour du monde.
Superbe article, bravo à vous deux ! Je me rend chaque année à Lille, mais je n’ai pas trop eu l’occasion de visiter la région, cela fait envie. Le vieux tramway en particulier est vraiment charmant.
Oui on te le conseille vivement. Et en bateau, la région se dévoile en plus vraiment autrement !